FABRICE LEBAR...
La Fusion, au propre comme au figuré !
Inutile d’aller bien loin pour s’évader. C’est le cas lorsqu’on tombe sur Fabrice Lebar, sculpteur, fondeur d’art et peintre de son état, né à La Rochelle et établi à Mornac-sur-Seudre... Quelques heures passées à son atelier et on ressort transformé, comme envoûté : on vient d’entrer en collision avec une autre dimension, celle d’un artiste pas banal... d’un poète bâtisseur ! Attention aux yeux : récit visuel...
Tout petit déjà...
L’Art, selon Fabrice Lebar, c’est avant tout le regard que l’on pose sur les choses. La création découle de la façon de s’émouvoir, de percevoir. Le bonhomme dit l’avoir toujours ressenti ainsi, avant même d’entrer en contact avec les formes et la matière...

De la technicité à la maturité

Après ce premier essai, Fabrice effectue un stage chez un autre fondeur d’art. Ce dernier lui dit "Toi, t’as la fusion !". Et effectivement la première fois que Fabrice verse le métal en fusion dans le moule (température : 1200°), il "ressent un truc..." : "C’est passé à travers ma colonne vertébrale... une sorte d’animalité, comme quand tu rentres en amour !". La suite ? Elle est dictée par son côté pugnace : en quinze ans, après s’être donné les moyens de sa passion, il parvient à la maîtrise... car comme il l’explique : "dans ce métier, il faut dix ans pour acquérir et dix ans pour dépasser !".

Une autre facette...
Mais l’artiste n’est pas que cela : il a récemment ouvert une autre porte de son jardin secret : la peinture. Cet univers a rejoint le premier et le complète désormais... : "C’est mon Monde, ça avance... Mes acquis me permettent de ne plus me poser les questions techniques et je trouve les solutions plus rapidement... Je peux me laisser embarquer au fil de mes balades ! Et tant mieux si cela me permet de vivre... non pas de mon art, mais du produit de mon art !".
Le résultat est là : ses toiles, dans un savant mélange de réalité et de poésie, nous transportent entre coques de bateau et inscriptions maritimes, graffitis et taches de rouille, rivets et tags... entre milieu côtier et urbanité. Tous les sens sont sollicités, même, avec un peu d’imagination, l’odorat... car l’océan n’est jamais loin dans l’œuvre de notre mornaçon.
Citation de Fabrice Lebar :
Prendre un chemin, ignorer sa destination,
Placer des signes, immobiles...
Se jouer des contraintes.
L’échange s’installe,
Cette nourriture prolonge le voyage...
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